08 décembre 2025

Cyber-résilience, crises et risques systémiques : que retenir de notre 3ème Jeudi Cyber ?

Lors de notre dernière édition des Jeudis cyber, les crises cyber ont été décortiquées sous toutes leurs facettes : identification des menaces, évaluation des impacts et stratégies de réponse opérationnelle.

Participants au jeudi cyber
Intervention de Guillaume Chéreau
Intervenants jeudi cyber
Discussions lors du cocktail
Discussions lors du cocktail

Comprendre l’évolution de la résilience cyber

La soirée a débuté avec la carte blanche confiée à Guillaume Chéreau (Alcyconie), qui a retracé une courte histoire de la résilience. Il est revenu sur des événements marquants, depuis l’attaque Wannacry en 2017, qui a révélé les premiers signes de vulnérabilité, jusqu’aux incidents récents touchant CrowdStrike et Jaguar Land Rover, illustrant les nouveaux enjeux de la cybersécurité. L’attaque de Jaguar a d’ailleurs, à elle seule, amputé le PIB de septembre du Royaume Uni.

Guillaume a également souligné les progrès réalisés dans la protection, la détection et la réponse aux incidents, en insistant sur la nécessité d’anticiper les menaces et de renforcer la résilience des organisations.

Risques systémiques et résilience collective

Après sa carte blanche, Guillaume Chéreau a été rejoint par Gwenn Feunteun (ACCEIS), Wilfried Thebault (Nestlé Nespresso SA) et Gaël Musquet (Hackers Against Natural Disasters) pour une table ronde riche en enseignements.

Les intervenants ont mis en évidence plusieurs points clés :

  • La nécessité de prendre en considération une surface d’attaque étendue (systèmes, applications, humains) en anticipant les menaces
  • Les risques cyber sont multiples et systémiques : il ne suffit pas de protéger ses propres systèmes, il faut aussi tenir compte de l’interdépendance avec d’autres acteurs (fournisseurs, partenaires…)
  • Une crise est aussi un traumatisme humain, provoquant stress, panique et laissant des séquelles psychologiques
  • Les moyens diffèrent selon la taille de l’entreprise et la perception du risque par les différents métiers (direction, administratifs, production, business units…), mais les conséquences d’une attaque peuvent être tout aussi critiques
  • Les réglementations en matière de cybersécurité et de confidentialité contribuent à réduire efficacement les risques
  • L’autonomie en situation dégradée est un enjeu majeur : elle permet à une organisation de continuer à fonctionner et à réagir même quand ses infrastructures principales sont indisponibles
  • Et surtout, l’importance d’acculturer, former et sensibiliser l’ensemble des métiers pour renforcer la résilience.

Les intervenants ont rappelé que ces enjeux concernent chacun de nous : continuité des soins, fonctionnement des entreprises, confiance des consommateurs… Derrière chaque crise évitée, une part de notre quotidien est protégée.

Ce Jeudi cyber s’est conclue autour d’un cocktail, permettant aux étudiants de poser leurs questions et d’échanger directement avec les experts, dans un esprit de partage et de convivialité.